Johan Bocher a brillamment gagné l’épreuve de 70 km, démontrant une endurance et une technique remarquable tout au long de l’épreuve. Avec un temps impressionnant de 5h47, il devance le deuxième de l’épreuve de plus de 50 minutes, témoignant de son talent, de sa préparation et de sa détermination !
Johan nous plonge au cœur de cette aventure :
« De Cléguer jusqu’à la mer via 15 chapelles, ce trail est organisé par l’association diocésaine de Vannes et cette année les bénéfices auront vocation à l’entretien du patrimoine bâti et architectural. C’est une belle cause à mon sens ! Cela m’a même donné des ailes…d’ange !
2 heures de nuit avec de la boue, des routes, des champs, des traversées de flaques, un magnifique chemin côtier en guise d’arrivée mais avec seulement 1000 md+ pour 70 km – aucun répit, on peut tout courir de À à Z, et j’ai réussi à ne marcher aucune montée (même si sur certaines montées il est plus rentable physiologiquement de marcher).
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Ce trail est tout à fait complet pour celui qui cherche un trail breton pour se dépasser seul ou en relai; avec un départ de Cléguer sur les traces du Trail de la Vallée du Scorff ayant lieu le week-end précédent : je vous laisse imaginer que le terrain était préparé !
Dès le premier kilomètre, je me retrouve seul devant. Mais je n’avais pas envie de faire 70km solo. J’ai donc attendu mes 2 poursuivants pour faire au moins la partie nuit. J’aurai apprécié qu’ils acceptent de prendre les relais néanmoins.
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Gilles Diehl était à Bon-Secours pour m’encourager. De là, j’ai ensuite foncé jusqu’à Locmaria Guidel où j’ai fait l’écart pour arriver le plus vite possible à Guidel plage via les rives de la Laïta que je connais comme ma poche; avec Ju Le Nezet qui me suivait, un véritable soutien.
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Sorti de Guidel-Plage, j’ai pu avoir des informations sur les écarts et j’ai su avec Romain Diehl que mes poursuivants étaient loin. Les jambes sont devenues légèrement lourdes au passage de la boueuse réserve naturelle du Loc’h mais dès que j’en suis sorti, j’ai réussi à vraiment accélérer jusqu’à la partie côtière car je ne voulais vraiment plus me faire doubler à ce stade … je me sentais poursuivi, menacé, chassé par la meute de sanguinaires prêts à me coiffer au poteau sans aucun mot ni pitié et plus sérieusement, c’est une sensation qui peut en démobiliser plus d’un !
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.Merci à Marianne pour son assistance sans faille.
Et nous avons eu le droit à la plus belle photo de la journée :
Moi et Louën sur le podium avec la coupe… c’est magnifique
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On a ensuite partagé un moment très convivial autour d’une bière en terrasse avec les membres du QA56 présents sur la course. »
Bravo Johan pour ce récit et cette victoire bien méritée !